Khmaies Ksila : Une alliance Nidaa-Ennahdha ? Jamais!
Khmaies Ksila, député du bloc de Nidaa Tounés a été l’invité de Boubaker Ben Akeicha dans Midi-Show dans sa version d’aujourd’hui, lundi 25 avril 2016. Ksila a parlé des principaux résultats de la réunion du bloc qui a eu lieu durant le week-end. Il a énuméré les changements qu’ils visent et les plus importantes consignes en rapport avec le parti.
Khmaies Ksila a expliqué que la réunion de Hammamet a eu lieu parce que la coalition des quatre partis au pouvoir vit des difficultés. « Le président du parti d’Afek Tounés l’a bien exprimé. Il y a une crise au sein de la coalition et ceci est notamment dû à la crise de Nidaa Tounés. Donc, si une crise a eu lieu aussi bien au sein de la coalition qu’au sein du premier parti élu, il fallait bien discuter et trouver des solutions ! D’où l’importance de la réunion », exprime-t-il.
La réunion : pourquoi ?
La situation impliquait qu’on se réunisse, ajoute Ksila. Le bloc vit des difficultés et on ne peut plus reporter à chaque fois! Le bilan est grave : 28 députés sont partis de Nidaa, il y a des partants, des gelés, des fâchés. C'est bien une crise et elle n’est pas anodine! La réunion a eu lieu suite à une initiative prise par le bureau exécutif, et la présence fut vraiment massive.
Il s’agissait d’une réunion politique par excellence parce qu’on a discuté des crises de directions qui existaient voire, ont doublé. N’oublions pas que la crise au sein de Nidaa a causé une crise au sein de la coalition et des perturbations au sein même des institutions du pays. L’équilibre politique tout entier a été chamboulé. Nous ne sommes plus prêts à se taire sur le sort du parti et ne sommes plus prêts à retarder toujours le rééquilibrage. Certes, M. Béji Caïed Essebsi dit qu’il n’y a pas de crise. Mais moi, je dirais au moins que des prémices de crise de gouvernance sont bien là. Nidaa Tounés est devenu le deuxième parti, laissant la place à un autre parti et le quatrième parti demande une révision ! Ce sont bien des prémices de crise ! Comme nous sommes le seul « bras » légitime du parti, il fallait prendre les choses en main.
Les principales résolutions
Nous avons lancé un appel au gouvernement. En effet, il est inconcevable que ceux qui ont donné un vote de confiance soient aujourd’hui des pions ! Les députés de Nidaa veulent jouer pleinement leur rôle politique et appellent le gouvernement à réguler son "cerveau". Il est temps de discuter avec le bloc de Nidaa et arrêter d'agir seul! Nous demandons que le chef du gouvernement dialogue avec eux. Il n’est plus question que les élus ne soient plus en première ligne : c’est inconcevable.
Et surtout nous comptons reprendre notre première place et faire les réformes qu’il faut pour remettre le parti à sa véritable place.
Nous avons décidé également de reprendre le dialogue avec les partants et les « fâchés », les personnes « gelées ». En tant que dirigeants de Nidaa nous sommes redevables de les écouter, de prendre en compte leurs visions, leurs idées et leurs demandes et de trouver des solutions.
La relation Ennahdha-Nidaa
Certaines parties au sein de Nidaa veulent une alliance avec Ennahdha et préconisent des listes communes pour les municipales. M. Belhaj a pourtant dit qu’il n’y aura pas de listes communes et moi je veux féliciter la direction et lui dire que nous cautionnons cette décision.Et au final, nous nous engageons devant tout le monde : il n’y a pas question d’alliance avec Ennahdha. Et des listes communes avec Ennahdha ? Jamais !